UNE LUTTE PACIFIQUE & CLIMATIQUE.
Née à Québec en 1986, Laurence Vallières a toujours eu un intérêt marqué pour les arts, une passion transmise par sa famille. Après des études collégiales en arts plastiques, elle poursuit sa formation académique à l’Université Concordia, où elle obtient un baccalauréat en céramique. À la fin de ses études, inspirée par l’art de la rue, Laurence commence à travailler le carton recyclé. Avec ce matériau abordable et disponible partout, Laurence a rapidement commencé à créer des œuvres de grande envergure, non seulement chez elle à Montréal, mais aussi à travers le monde. De l’Amérique à l’Asie, en passant par l’Europe, cette artiste québécoise ne cesse d’impressionner partout où elle passe. Lutter pour un monde meilleur, une sculpture à la fois.
Quelles sont vos valeurs fondamentales ?
La bienveillance, la curiosité et l’envie de construire un monde un peu plus doux. J’essaie de terminer chaque interaction sur une note positive. Je crois profondément que l’art, comme la vie, devrait toujours tendre vers l’attention à l’autre, même dans ses plus petits gestes.
À quoi ressemble votre projet de rêve ?
Mon projet de rêve ? Un monde où mes sculptures s’infiltrent dans l’architecture urbaine, comme les gargouilles d’autrefois, mais version 2025. Imaginez des animaux en carton grandeur nature, étendus nonchalamment sur les rebords de fenêtres d’une tour à condo, ou un singe philosophe observant les clients d’un restaurant du haut du toit. Pas pour surveiller, juste pour rêver un peu. Ce ne serait pas “utile” au sens classique, mais peut-être que le merveilleux est devenu une forme d’utilité en soi.
Décrivez votre travail en une phrase.
Un bestiaire monumental fabriqué à partir de ce que notre société rejette — comme si les déchets se réincarnaient en animaux mythiques.
Pourquoi aimeriez-vous être connu(e) ?
Pour être honnête, ce n’est pas tant la notoriété que le sentiment d’avoir un impact. Être artiste, c’est souvent dialoguer seul avec ses idées. Alors, quand l’extérieur répond — que ce soit par de la reconnaissance ou une conversation autour de mon travail — c’est comme entendre un écho rassurant : tu n’es pas seule dans la forêt.
Quel impact votre pratique artistique a-t-elle ?
Il m’arrive de recevoir des photos d’étudiants et de professeurs qui créent leurs propres sculptures en carton, inspirées par mon travail. Les oeuvres sont toutes très différentes des miennes. Elles ont toutes la touche de leur créateurs et réussie ou pas elles toutes plein de coeur. Et ça, pour moi, c’est l’essentiel : donner envie aux gens de transformer leurs déchets en beauté. C’est une façon douce de rappeler que ce qu’on jette ne disparaît pas ça change juste d’adresse. Alors autant lui offrir une seconde vie sur un mur, plutôt que dans une mer.